Le parcours mediaNXT est un bootcamp de 6 semaines disponible pour 30 jeunes créateurs sélectionnés sur le volet. Pendant ces semaines, ils pourront découvrir ce qu’est le secteur des médias digitaux via cinq grandes entreprises médiatiques: Woestijnvis, DPG Media, VRT, Mediahuis et SBS Belgium. Lors des deux premières semaines du bootcamp, des coachs issus du secteur médiatique donneront des workshops et des talks sur le métier de content creator. Dans cet article, trois coachs sélectionnés parmis nos nombreux experts nous partagent leurs expériences en tant que créateurs de contenu débutants.
mediaNXT commencera le 17 octobre. Vous voulez y participer ? Alors inscrivez-vous dès maintenant ! C’est encore possible jusqu'au 27 septembre.
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Interview avec Desna Lespinoy
Après avoir suivi sa formation de traductrice-interprète, Desna Lespinoy a cherché un emploi dans le domaine de la communication. Mais avant qu'elle ne puisse s'en rendre compte, DPG Media lui avait déjà envoyé un test pour tester ses compétences dans le but de la lancer dans un nouveau projet. Le test réussi, elle fit son entrée dans le monde des médias. En tant que journaliste showbiz, vous la trouverez aussi bien en studio que lors d'événements. Par la suite, elle se mit à monter les images elle-même.
Desna Lespinoy: "Le tournage et le montage, j'ai appris à les maîtriser sur le tas et ça marche. Mais bien sûr, je n'ai pas fait ça toute seule. Sur le terrain, nous apprenons beaucoup de choses, dont filmer. Et c’est en travaillant plus longtemps que vous apprendrez à prendre de meilleurs cadres. Parallèlement à cela, lorsque vous travaillez ici, vous recevez une formation de base ainsi qu’un cours accéléré. Vous avez donc tous les outils dont vous avez besoin et, durant les premières semaines, quelqu'un est toujours présent pour vous accompagner."
Le public du showbiz n'est pas le même que celui du journalisme.
Desna: "Le travail est amusant et varié. Mon travail se situe quelque part entre le monde de l'information et le monde de l’entertainment. Ça me plait beaucoup parce que les deux univers ont des publics très différents. J'ai donc des contacts avec des managers, des attaché.e.s de presse et de nombreuses personnalités flamandes. Je ne travaillerai donc jamais avec le même type de personnalité (par exemple, uniquement des politicien.ne.s)."
Alors je suppose que la vie privée et le RGPD sont très importants dans votre travail ?
Desna: "Oui et non. Avec la vidéo, vous avez la chance que tout ce qui est dit sera littéralement montré tel quel. Vous ne pouvez rien modifier comme vous pouvez le faire avec un texte écrit, à moins que vous ne fassiez, bien sûr, des coupures drastiques dans vos enregistrements. Les célébrités flamandes le savent lorsqu'elles sont filmées et l'interview qu'elles donnent est bien souvent prise dans son ensemble. Il y a parfois des remarques, des discussions, mais généralement ce n'est pas nécessaire."
Travaillez-vous à des heures inhabituelles ?
Desna : "Ces entretiens ont souvent lieu le soir et le montage a lieu la nuit. De cette manière, le contenu peut être en ligne dès le lendemain matin. Comme l’actualité en ligne évolue incroyablement vite, vous devez vous y mettre à temps. Sinon, le contenu n'est plus pertinent."
Pouvez-vous vous détendre de temps en temps ?
Desna: "Nous formons évidemment une équipe, donc nous choisissons nous-même quand travailler. Nous examinons également cet aspect avec les personnes de la rédaction finale. Qu'est-ce qui est vraiment important de publier et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Parfois, les journées sont chargées et si beaucoup d'événements sont planifiées, nos nuits deviennent plus courtes. Mais cela s'applique aussi aux journalistes d'info générale. Lors des élections, eux aussi feront de longues heures."
Quel est l'événement qui vous a le plus marqué ?
Desna: "Il y en a eu plusieurs... Mais celui dont je me souviens le mieux est la finale de The Masked Singer que nous avons diffusée en direct sur HLN. C'était vraiment un moment fort pour le monde du showbiz. C'est un programme qui plaît à tout le monde, et qui réussi à toucher beaucoup de téléspectateurs... Quand on décide de faire un reportage là-dessus, on sait qu'on fait du journalisme. En effet, il y avait beaucoup de monde dont des personnalités flamandes, donc on peut dire que c’était assez agité sur le tapis rouge ! C'était une vraie surprise, car nous n'avions pas prévu de recevoir autant de monde. Trouver mon chemin et réussir à faire mes interviews fut une réelle source de motivation. De plus, le fait d'avoir réussi à diffuser en live la finale et toute l’actualité qui l'entourait, c'était super."
Mon travail se situe quelque part entre le monde de l'information et le monde de l’entertainment
Quel sujet allez-vous aborder pendant le bootcamp ?
Desna : "Au cours du bootcamp, j'aimerais me concentrer sur la manière de visualiser les idées plus efficacement. Comment transmettre un message à votre public de manière brève et percutante. Comment faire passer cela devant la caméra de manière à captiver le spectateur. Faire comprendre que la façon dont vous interviewez les gens et la façon dont vous utilisez l'image contribue également à la communication de votre message."
Interview avec Xander Desmet
Il est difficile de décrire précisément ce que fait Xander Desmet, un créateur médias polyvalent. Il fait "beaucoup de A à Z", voilà qui résume bien la situation. Penser à un format TV ou à une série en ligne, le développer, le tourner et le monter. Tant que cela a à voir avec la photographie ou la vidéo, ce n’est pas un problème pour lui.
À quelle heure commencez-vous habituellement le matin ?
Xander Desmet: "Cela dépend des jours. Actuellement, je prépare quelque chose pour VTM Go et ma journée de travail commence au bureau dès neuf heures du matin et dure jusqu'à cinq ou six heures. Mais lorsque je réalise une vidéo pour Laura Tesoro ou Milow, je travaille surtout le soir. Mes journées sont toujours différentes."
Comment êtes-vous arrivé là où vous en êtes aujourd'hui ?
Xander: "Durant mes années en école secondaire, j'ai visité beaucoup d'écoles, je ne savais pas ce que je voulais faire. Finalement, j'ai choisi le design graphique. C'était très stimulant pour moi, car il y avait un apprentissage créatif en plus des matières générales. Après l'école secondaire, j'ai immédiatement commencé à travailler tout en étudiant le travail social. Je travaillais déjà dans le secteur culturel depuis environ deux ans lorsque, lors d'un job étudiant pour Humo, j'ai discuté avec Bram Willems, DJ de StuBru, au Rock Werchter. Bram a vu quelque chose en moi et, par son intermédiaire, je suis entré en contact avec Jan Van Biesen, qui m'a permis de commencer une aventure dans les bureaux de rédaction de Studio Brussel. Notre équipe de rédaction était encore assez jeune à l'époque."
Commencez avec une idée simple. J'arrive toujours à expliquer mes formats en trois phrases.
Donc vous étiez au bon endroit au bon moment.
Xander: "Entrer en contact avec les gens de l'industrie et boire une pinte ensemble, ça aide. Vous pouvez aussi vous rendre au Rock Werchter, c'est là que j'ai rencontré Tom Lenaerts. C'est de cette manière que je me suis retrouvé chez Panenka pendant un certain temps, alors que la maison de production n'en était qu'à ses débuts. À l'époque, ils voulaient miser gros sur le contenu en ligne. VRT MAX et VTM Go n'existaient pas encore. Mais cette ambition s'est finalement révélée plus importante que ce qui en est ressorti. C'était un peu déprimant pour moi, car j'étais très ambitieux. Donc à ce moment-là, je n'étais pas la bonne personne au bon endroit."
Quel moment de votre carrière a été le plus important pour vous ?
Xander: "C'est l'histoire que j'ai vécu chez Studio Brussels. Ça a tout déclenché. À un moment donné, j'ai décidé de devenir indépendant. C'était en 2018 et cette étape était vraiment cruciale pour moi, car à ce moment là, je n'étais pas sûr de pouvoir trouver suffisamment de travail. J'ai ensuite commencé à discuter avec Mathias Coppens de chez Roses are Blue, car ma meilleure amie, Ine Vanden Eede, y travaillait. Nous avons toujours eu l’habitude de travailler ensemble, d'ailleurs, ce sera ensemble que nous donnerons la masterclass pendant le bootcamp. Avec elle, j'ai également réfléchi à ce que nous voulions faire et j'ai découvert qu'il y avait pas mal de lacunes chez Eén. Par exemple, nous voulions faire quelque chose pour De Warmste Week (la semaine la plus chaude) sur Eén et nous avons eu l'idée de Down the Snow, un format "lift" avec Dieter Coppens qui part en tournée avec Kevin, une personne touchée par le syndrome de Down. L'équipe se composait du couple Ine et moi, ainsi que deux personnes supplémentaires: une pour la production et une autre pour filmer. Cette production a beaucoup évolué, car la VRT a pu se rendre compte qu’avec une petite équipe, nous avions rapidement réussi à créer des choses cool et impactante. Si je devais retenir quelque de cette aventure, ce serait qu'il faut savoir parfois oser sortir des sentiers battus tracés par le système."
Qu'apporterez-vous à mediaNXT ?
Xander: "Pour moi, un élément important que je voudrais communiquer durant le bootcamp est que le live storytelling est toujours un bon point de départ. Commencez par une idée simple, par exemple : demander à deux personnes de faire de l’auto-stop près des routes pendant la semaine la plus chaude de l’année et assurez-vous que cela permette de récolter des fonds. Une sorte de tournée de parrainage. J'arrive toujours à expliquer mes formats en trois phrases. Et puis vous commencez à chercher. Vous vous posez plusieurs questions : Comment pouvons-nous commencer à donner plus de corps à cette histoire ? Comment allons-nous créer un récit live ? Comment allons-nous faire en sorte que ce récit atteigne le bon public ? Parce que si nous voulons que les gens nous accompagnent dans notre histoire, nous devons mener une campagne. La base est donc toujours simple et à partir de cette base, il faut réfléchir à la manière dont nous construirons à l’avenir."
Pourquoi les jeunes devraient-ils s'inscrire à mediaNXT ?
Xander: "Pour moi, tout a commencé par une simple discussion autour d'une pinte au Rock Werchter. Mais mediaNXT pourrait tout aussi bien être votre propre pinte. Le fait de parler avec des gens pendant les masterclass ou les stages, cela pourrait bien être le déclencheur qui vous manque pour commencer à vivre de votre passion. Dans mon cas, il s'agissait de créer et de développer du contenu, de raconter quelque chose. La chose la plus importante est d'entrer en contact avec les gens et d'avoir de la motivation, d'avoir des idées. Et si vous avez des idées : frappez à la porte et présentez-les."
Interview avec Shauni Van Impe
Shauni Van Impe a choisi d'étudier l'anglais et le néerlandais en tant qu'enseignante, car elle aimait écrire, mais son rêve était de faire "quelque chose" dans les médias. Et c'est ce qui s'est passé. Elle est maintenant créatrice de contenu chez Qmusic, mais cet emploi a été précédé de nombreuses candidatures et d'un premier emploi chez Newsmokey, dans les médias.
Shauni Van Impe: "Chez Newsmonkey, j'ai été jetée dans une équipe vidéo dès mon deuxième jour. J'ai appris à filmer, à monter et tout ce qui s'y rapporte, de cette façon, j'ai grandi très rapidement. Ensuite, j'ai commencé à travailler au SBS où j'ai fait Zo man zo vrouw en tant que rédactrice. Chez Lydia Peeters, j'ai créé du contenu en ligne et j'ai beaucoup appris sur le monde de la politique. J'ai suivi avec une expérience chez VTM Kids où j'ai pu combiner mes compétences. Après cela, j'ai travaillé pour Red Noses Day pour finalement aboutir chez Qmusic".
Vous êtes indépendante. C'était un grand pas pour vous ?
Shauni: " Oui, on m'a demandé de le devenir quand j'ai commencé chez Newsmonkey. Je n'avais pas vraiment le choix à l'époque, mais aujourd'hui je suis heureuse d'avoir pris cette décision, car sinon je ne serais pas là où j'en suis aujourd'hui. En attendant, je travaille en permanence chez Q."
Que devez-vous faire pour travailler chez Qmusic ?
Shauni: "Filmer, monter, prendre des photos et y développer une certaine sensibilité. Savoir rédiger des articles et des textes et être capable de s'adresser aux gens. Il faut savoir quand harceler quelqu'un, parce que c'est votre travail."
Comment abordez-vous cela ?
Shauni: "Si je veux parler à Maarten et Dorothée par exemple, je demande quel créneau leur conviendrait le mieux et j'essaie de saisir un moment. C'est généralement comme ça que ça marche."
À quoi ressemble une journée de travail pour vous ?
Shauni : "Je me lève à cinq heures et quart et je me mets au travail vers sept heures et quart. Ma journée de travail commence à sept heures où je commence par suivre l'émission de Maarten et Dorothée depuis la rédaction de Qmusic. D'ailleurs, je commence déjà à l'écouter quand je suis en voiture, sur le chemin du bureau, pour ne rien manquer. Tout en écoutant, je choisis déjà des séquences pour mes vidéos, puis je monte, édite des photos et écris des articles. Entre-temps, je suis aussi l'actualité. Si Hanne de K3 est en train d'avoir un bébé, il faut aussi le mettre en ligne le plus vite possible. Ça semble beaucoup, mais bien sûr nous ne postons pas tout en même temps. Nous le répartissons sur un laps de temps."
L'une de ces vidéos que vous réalisez est De Minuut ?
Shauni : " De Minuut est un mini-vlog que nous publions le samedi et pour lequel je filme durant toute la semaine. Si je vois un événement amusant ou quelque chose d'intéressant, je prends mon téléphone et le vendredi après-midi, j'édite l'article pour le samedi matin."
J’ai commencé en envoyant mon CV à tous le monde et surtout j'ai appris à ne jamais baisser les bras.
Où puisez-vous votre énergie ?
Shauni: "Manger beaucoup de frites. Je pense que c'est le secret (rires). Non non, je fais de l'exercice assez souvent et ça me donne de l'énergie. Ce matin, j'avais déjà couru neuf kilomètres avant notre réunion, je suis donc une personne du matin. Bien qu'une heure de sommeil en plus serait quand même cool !"
Quel est votre conseil ultime pendant le bootcamp ?
Shauni: " ALLEZ-Y. Même moi, j’ai commencé en envoyant mon CV à tous le monde et surtout j'ai appris à ne jamais baisser les bras. Si ce petit quelque chose de plus que vous avez en vous est remarqué, il le sera pour longtemps. prenez aussi conscience que la chance a toujours une influence sur le résultat de ce travail."
Qu'allez-vous enseigner pendant le bootcamp ? Tu peux déjà donner ça ?
Shauni: "Je vais donner un cours sur le vlogging. Avec des conseils sur la manière de se présenter et de se présenter avec plus d'assurance. Cela peut paraître ridicule, mais je trouve que c'est plus difficile qu'il n'y paraît: apprendre à tenir une caméra et à se filmer. Surtout quand les gens vous regardent quand vous êtes à l'action. Je trouve ça toujours très gênant !"
Pourquoi les gens devraient s'inscrire à mediaNXT ?
Shauni: "Si vous n'êtes pas encore sûr.e que travailler dans les médias est fait pour vous, alors inscrivez-vous. Ce sera le moment rêvé pour avoir si vous êtes fait.e pour ça ou pas."