To be burnt out, one has to be on fire first.
Même si des enquêtes doivent encore être menées sur le sujet, il est reconnu que le burn-out implique un épuisement autant physique et émotionnel que mental. De ce stress constant, est produit, sans cesse, des hormones du stress : adrénaline et cortisol. Cela provoque un épuisement du cerveau mais cela implique aussi d’autres conséquences physiques. Contrairement à la dépression, le burn-out est toujours lié au travail et on peut observer une diminution drastique de l’énergie et de la motivation. C’est un phénomène attesté car le burn-out se déclenche la plupart du temps chez les personnes fortement impliquées et motivées. Autrement dit : « To be burn-out, one has to first be one fire. »
D’après burnout.be et une étude du IDEWE, le burn-out menace un belge sur quatre, les personnes atteintes du burn-out restent en moyenne 189 jours à la maison et coûtent environ 7.392€ en plus à l’organisation.
Dans la tête
On entend souvent dire que le burn-out ce n’est que dans la tête. Au sens propre, c’est en effet le cas, car par la sécrétion prolongée de cortisol, les neurones meurent dans l’hippocampe (responsable de la mémoire et de la concentration) et dans le cortex préfrontal (vision du futur, pensée pro active, planning et formation des décisions).
A coté de ça, le cortisol a des effets sur le foie, le pancréas, la digestion et le système immunitaire. De plus, le stress incessant, provoque les mêmes mécanismes qu’en cas d’inflammation chronique ce qui augmente les risques de cancer, de maladies cardiaques et cérébrales, les rhumatismes, le syndrome du colon irritable et l’eczéma.
En outre, la persistance d’un haut niveau d’adrénaline peut provoquer la formation de maladies cardiaques et de problèmes respiratoires.
En résumé, on peut établir que la sécrétion prolongée d’hormones du stress fait que le cerveau (et le reste du corps) est saturé et constamment en alerte. On ne parle de ce réflexe (temporaire) qu’en cas de survie dans des situations dangereuses. Mais quand ce réflexe est reconnu, ça veut dire que le cerveau est en surcharge. Le burn-out se situe, en effet, dans la tête. Et c’est une affaire sérieuse.
Qu’est-ce que le burn-out n’est pas ?
Comme mentionné plus tôt, le burn-out est souvent confondu avec la dépression. Mais il existe d’autres malentendus sur le sujet. Un aperçu :
Stress versus burn-out
Le stress est la conséquence directe des facteurs de stress professionnel sans la signification que le travail est au centre du problème. Ce stress peut-être temporaire ou chronique et peut concerner tous les employés sans que ça ne devienne critique. Un soutien social et des stratégies d’adaptation peuvent aider à ce que le stress chronique ne se transforme pas en burn-out. En cas de burn-out, la signification du boulot prend une place très importante et c’est le résultat d’une exposition prolongée à un stress incessant. Le stress temporaire est bon pour les performances mais lorsque le stress devient chronique, il n’y a pas de temps de récupération et c’est là que se situe le risque de fatigue chronique, d’épuisement et de surmenage.
Surmenage versus burn-out
Le surmenage est causé par l’accumulation de stress pour une période relativement courte de deux à trois mois et n’est pas nécessairement lié au travail. Les gens en surmenage se sentent bousculés et sont sujets à des sautes d’humeurs. Habituellement une période de repos de quelques semaines suffit pour récupérer.
Le burn-out est un trouble de l’énergie provoqué par la surcharge prolongée et chronique lié au travail et qui est caractérisé par un épuisement physique et mental.
Dépression versus burn-out
Que l’on parle de dépression ou de burn-out, il y ‘a toujours de l’épuisement émotionnel et de l’irritabilité qui touchent tous les aspects de la vie. Le burn-out est spécifiquement lié au travail. Tandis que la dépression est caractérisée par une perte d’intérêt général et perte de la joie de vivre. Le contraste réside dans le fait que lors d’un burn-out, il y’a toujours un intérêt pour les choses qui n’ont rien à voir avec le travail.
La dépression est aussi synonyme d’une faible estime de soi, de défaitisme et de diminution de la vitalité alors que l'épuisement professionnel est généralement associée à une meilleure image de soi et plus de réalisme. Enfin, un burn-out peut constituer un antécédent à la dépression et un burn-out peut amener à sombrer dans la dépression.
- Fibromyalgie versus burn-out
La fibromyalgie est un syndrome caractérisé par des douleurs dans les muscles et dans les os qui résultent d’une longue exposition au stress. Cependant, ce n’est pas causé par le travail. Même si dans le burn-out il est aussi question de longue exposition au stress, les douleurs physiques, ne sont pas un symptôme central et ne se fera pas toujours au travail.
Fatigue chronique versus burn-out
Dans le cas d’une fatigue chronique, il est question d’une fatigue généralisée qui apparaît suite à un épuisement mental ou un stress prolongé. Ceci n’est pas nécessairement causé par le travail. La fatigue émotionnelle, dont il est question dans le burn-out, est associée à deux éléments supplémentaires: la dépersonnalisation et la perte de la capacité de création. Le burn-out se produit aussi après une pression psychique et un stress prolongé, mais est toujours associé au travail.
Obsession du travail («Workaholisme») versus burn-out
Les accros au travail ne prennent pas facilement du recul par rapport à leur travail et ils font toujours plus que ce qui est attendu d’eux et cela au détriment de leur vie privée. Vu que la personne en question porte une grande importance au travail, elle peut sombrer dans le burn-out car elle peut épuiser ses réserves par une implication trop excessive. Pourtant il n’y a pas de lien nécessaire entre les deux phénomènes car l’épuisement qui est typique au burn-out n’est pas compatible avec l’implication trop forte des accros au travail.
Source: IDEWE, European Agency for Safety and Health at Work, ErbodNed, SPF Emploi, Travail et Concertation Sociale, Stichting Burnout, mijnkwartier.be
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