Matière à réflexion avant que nous ne commencions la nouvelle année ou continuions simplement à faire tourner les montagnes russes
Puis, vous entendez les histoires, et vous le voyez se produire chez les stagiaires et les débutants, mais tout autant chez les valeurs sûres. Ils travaillent parfois plus de 12 heures par jour, parfois même des doubles shifts, jours après jours, sans le repos ou les possibilités de récupération nécessaires pas toujours avec une raison valable. “Oui, mais tout le monde fait ça dans notre secteur”, entendez-vous alors, ou “On ne peut pas faire autrement, le budget ne le permet pas” ou “Je veux le faire pour faire des adaptations nécessaires”...
Des histoires qui émanent tant des employeurs que des travailleurs. Chacun, de son point de vue, avec le même objectif sous les yeux: livrer/vendre un produit qualitatif ou développer leur carrière/entreprise. Mais cependant fréquemment sans le soin nécessaire pour soi-même ou pour l’autre.
Heureusement, vous entendez aussi d’autres récits de gens et d’entreprises qui appuient effectivement sur la pédale de freins. Qui accordent l’attention nécessaire à un rythme de travail approprié, avec le soin requis pour l’individu afin d’injecter l’oxygène indispensable dans l’individu et l’entreprise afin que tous deux puissent (sur)vivre dans notre secteur. Cette approche ne peut alors également qu’être applaudie et soutenue par mediarte.
Le choix de l’individu de prendre soin de lui-même repose toutefois sur l’individu. Chaque individu décide en fin de compte lui-même d’entrer ou de sortir de ces montagnes russes, chaque manager décide lui-même de la vitesse à laquelle les montagnes russes continuent à rouler sans cesse, ou pas. Et oui, quel que soit le choix, il a des conséquences.
Je regarde et j’écoute ces histoires d’un point de vue social et puis je pense: il y a là matière à réflexion.
Il est certain que nos partenaires sociaux de notre secteur ont regardé, écouté et ont agi. L’enquête Mediasensor qui sonde les risques psycho-sociaux, sera répétée au printemps. Et afin d’avoir dans un cadre plus large, une vue concrète sur la problématique des “emplois illégaux”, un point de contact a été mis en place par mediarte. Tous les parties intéressées, anonymes ou pas, peuvent signaler des situations qu’ils estiment ne pas correspondre à un emploi durable ou pour lesquelles des questions se posent concernant le droit du travail.
S'arrêter pour mieux avancer.