Au moment où j’écris cette préface, une grande partie des nos employeurs et leurs collaborateurs détermine les premières étapes pour sortir de l’immobilisation. Certains ont pu relativement bien poursuivre leurs activités, dans des conditions adaptées. D’autres sont encore complètement à l’arrêt ou peut- être, pour le dire mieux, demeurent tout à fait paralysés.
Bon gré, mal gré cette période force à la réflexion et cela aussi bien chez les entrepreneurs que chez les travailleurs individuels. Comment je survis à cette période ? Que vais- je faire ensuite ? Tous deux espèrent garder la tête hors de l’eau économiquement et leur créativité les inspire déjà pour adapter leurs services ou concevoir de nouvelles formes de travail. Vous devez bien avoir les pieds sur terre pour relever ces défis.
Les entreprises qui vacillent risquent de tomber. Il va sans dire que notre secteur a été très durement touché et que les conséquences de cette crise se ressentiront pendant très longtemps. Beaucoup de productions, de missions et les revenus en découlant, sont tout simplement perdus, c’est comme ça. C’est pourquoi notre secteur fait également appel au soutien du gouvernement, nous ne pouvons pas prendre seuls sur nos épaules le coût d’une société en bonne santé.
Mais un grand nombre de professionnels menacent aussi de chuter. L’insécurité financière n’est pas seule à apporter une immense pression psychologique, l’incertitude
de savoir combien de temps cette situation va encore durer et l’adaptation aux nouvelles formes de travail provoquent aussi de l’inquiétude et demandent chaque jour une énorme résilience : travailler à temps plein chez soi, accompagner les enfants dans leurs activités pré- scolaires, l’isolement social,... Respect.
Pour les autorités et les organisations intermédiaires, le moment est également venu de procéder à une auto-réflexion. Que pouvons-nous faire ensemble pour relever et maintenir debout notre secteur, et comment poursuivons-nous cette pensée de “l’union fait la force” ? Nous obtenons des incitations financières et fiscales en agissant ensemble. Exactement comme nous pouvons obtenir des résultats ensemble pour soutenir les personnes soumises à la pression de la rupture. En leur accordant l'attention et le soutien nécessaires, car sans elles, nous ne sommes nulle part. mediarte prend d’ores et déjà les devants en ce sens, en fournissant des contenus et des outils spécifiques.
J’ose rêver d’un nouvel environnement de travail où nous continuons à utiliser le meilleur de ce que cette période nous a apporté : des techniques plus efficaces pour se réunir, auxquelles s’ajoute une diminution de l’empreinte écologique, l’attention accordée aux moments nécessaires de repos, des jours de travail au bureau par rapport aux jours de travail à la maison ; mais par dessus tout garder la créativité que nous, en tant qu’individus et comme secteur, nous montrons à nouveau.
Bien sûr, il y a des victimes, mais ne nous retenons pas de regarder l’avenir avec espoir et de prendre soin les uns des autres et surtout de nous-mêmes.
Réfléchir et voir plus loin est également, pour conclure de cette préface, ce que Jonas De Maesschalk a fait. Il a quitté mediarte en février dernier et il occupait chez nous jusqu’à ce moment-là la fonction de Digital Content Creator. En cette qualité de responsable pour le look and feel de mediarte et donc aussi du layout du mediarte magazine. Au nom de toutes les personnes impliquées dans l’organisation de mediarte, je voudrais également le remercier pour son engagement et sa créativité. Jonas se consacre à présent entièrement à la création d'animations 3D et la création de musique... et il le fait bien. Respect (bis).