5 minutes avec Patrick Lauber (Kaos Films)

Kaos Films

Après ses études en réalisation à l’INSAS, Patrick monte une asbl avec 2 amis réalisateurs pour faire du court-métrage. C’était il y a 20 ans. Très vite, chacun suit ses propres ambitions et Patrick se dirige vers la production. Le groupe se sépare et Kaos Films change de statut pour devenir une entreprise plus commerciale (ce que ne permet pas le statut d’asbl). Après avoir stabilisé l’entreprise avec les revenus de contrats récurrents, la société peut engager son premier employé en 2003. Depuis, l’équipe s’agrandit, petit à petit. Patrick vous en dit plus sur le recrutement chez Kaos.

Peux-tu nous en dire plus sur Kaos Films ?

Nous faisons des films pour des clients privés et institutionnels ainsi que des documentaires. Nous réalisons en moyenne 3 documentaires par an. Nous sommes 10 personnes à travailler à temps plein mais, évidemment, les équipes s’agrandissent en fonction de la taille des productions. Nous disposons de plusieurs salles de montage au bureau donc il y a un réel esprit d’équipe. Rien ne se fait seul dans l’audiovisuel, il est donc important d’établir de bonnes relations humaines.

Comment dénichez-vous des nouveaux talents ?

Nous fonctionnons principalement par le  bouche à oreille. Nous avons la chance d’avoir beaucoup de projets très différents. Nous faisons des essais sur des petits projets qui se poursuivent sur des projets plus importants si la collaboration se passe bien.

Nous avons aussi une database de CV reçus par e-mail. Nous en recevons beaucoup. Il ne faut pas hésiter à renvoyer son CV à chaque fois qu’il y a quelque chose de nouveau car nous regardons toujours les candidatures les plus récentes.

Un candidat doit clairement exprimer le domaine dans lequel il recherche un poste, et ensuite décrire ses compétences.

Comment arriver à t’atteindre d’une autre manière ?

Il n’y a pas de recette miracle. La plupart des gens que nous avons engagés ont fait un stage chez nous. Nous prenons des stagiaires pour une durée minimum de 3 mois. En montage, cela peut être un peu plus court si un projet s’y prête, mais, en production, c’est obligatoirement 3 mois. Le stage est une bonne porte d’entrée. C’est l’occasion de voir comment les gens s’intègrent dans l’équipe et comment ils réagissent face aux imprévus. A côté de ça, nous nous rendons à quelques festivals et à certains jurys de fin d’études mais le temps que nous y consacrons est très court. Nous allons aussi à des événements organisés par le secteur et à des sessions d’information. Il ne faut pas hésiter à jouer des coudes lors des moments de networking : nous aborder et nous envoyer rapidement quelque chose par la suite pour capter notre attention. Par contre, je déconseille de passer à l’improviste pour apporter son CV ; nous détestons ça.

Quelle est selon toi la bonne attitude à adopter lors d’un entretien ?

Pour moi, il faut être convaincu de son potentiel sans se “survendre”, ni être trop timide. Beaucoup se joue au niveau des relations humaines. On a besoin de sentir l’enthousiasme de la personne. Je sais que c’est intimidant, mais nous ne sommes pas là pour juger qui que ce soit. Nous fonctionnons avec des contrats par projet où chacun reste libre d'utiliser la formule qui lui convient le mieux. Il est donc important de bien se renseigner sur les différents types de statuts possibles (indépendant, employé) avant l’entretien. Il est toujours intéressant que le candidat arrive avec des exemples concrets de ses projets déjà réalisés.

Qu’attendez-vous des nouveaux arrivants ?

Nous sommes une petite structure. Nous avons besoin des gens multitâches, proactifs, qui voient directement le boulot, qui sont capable de réagir directement et qui n’ont pas peur de prendre leur place. Il est difficile de prévoir les tâches à accomplir à l’avance. L’important est de comprendre comment le projet peut avancer au mieux.

Quel est ton conseil pour les jeunes qui se lancent dans le secteur ?

Croyez en vos rêves et en votre potentiel. N’ayez pas peur de votre propre ambition et allez jusqu’au bout. Il faut y aller et y aller au culot.


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