Le cinéma d’animation belge manque encore de jeunes talents, de certaines ressources de post-production et de cashflow. Mais le Luxembourg, la Belgique et la France constituent un pôle fort.
Nous n’avons pas assez de nouveaux talents belges, et nos studios vont chercher des talents à l’étranger.
Eric Goossens est à la fois patron de Walking the Dog – dont les studios sont établis à Koekelberg – et vice-président de l’union professionnelle du cinéma d’animation anim.be, qu’il réforme en ce moment.
1.500 personnes, c’est ce que pèse l’animation belge ?
Oui. En France ce sont 4 à 5.000 personnes, en Belgique c’est certainement 1.000 à 1.500 personnes et cela n’arrête pas de grimper. Mais quand vous regardez combien de personnes les sociétés emploient, vous remarquez qu’il y a beaucoup de contrats intérimaires, des gens qui travaillent pendant cinq mois, six mois, un an. Ce sont de vrais salariés, mais quand la production est terminée leur contrat se termine. Il y a aussi pas mal de gens qui ne sont pas nécessairement salariés d’une société donnée, mais qui sont indépendants, par exemple des scénaristes, des gens qui viennent ponctuellement tout en étant liés à la production d’animation. Et puis n’oublions pas tous ces emplois liés à la post-production « son » pour des séries d’animation et des longs-métrages : cela génère aussi – parfois pendant quatre, cinq ou six mois – du travail pour des talents freelance spécialisés dans les voix. La version francophone d’un long-métrage, c’est 40 à 50.000 euros, et ils y travaillent pendant deux à trois mois.
